Note:
Le jour. La nuit. Un ciel cafard qui s’émiette
De crèches et de cours à jour la silhouette
D'une ville érotique étreinte au matin gris.
La Seine. Un filet éteint de larges éclaircies
Secouée par le ressac habile des ombrelles
Et virevoltant dans l'air léger des chansons éternelles,
Enivrent leurs lèvres d’un nectar divinement doux.
Sous les lampadaires avides, l’indécence des fous
Montrant la pâleur de leurs peaux nues à vous, à moi,
Sur le trottoir enorgueilli d’un tel émoi.
Et puis, dans la moiteur de nos bras emmêlés
Qui vont grimpant comme le lierre au-delà des racines
En avant, en arrière, comme la pluie déverse
Ses larmes de sel que les passants caressent